Eduardo ARROYO
Titre : Le ramoneur
Année : 2017
Technique : Aquagravure
Format : 56 x 76 cm
Éditeur : L'Estampe
Œuvre originale
1200,00€
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Eduardo ARROYO (1937 - 2018)
" La peinture est en quelque sorte littéraire ; et c'est dans ce sens que je travaille sur les thèmes. Il y à un début, une fin, des personnages, et l'ambiguïté propre aux romans. C’est donc un récit, comme si j'avais écrit une quinzaine de romans...."
Eduardo Arroyo, né le 26 février 1937 à Madrid, est un peintre, graveur, lithographe, sculpteur et décorateur de théâtre espagnol, représentant majeur de la Figuration narrative et de la Nouvelle figuration espagnole, qui se développa en Europe au début des années 1960. Ses tableaux traitent de l'exil, des assassinats politiques, des complicités dont bénéficia le régime de Franco, des espagnolades qui masquaient la réalité fasciste de l'Espagne et des bases américaines qui soutiennaient l'impunité de Franco.
Edouardo Arroyo, qui pratique la peinture en autodidacte depuis 1949,a fait des études de journalisme à Madrid (1956-1957).et a commencé à travailler comme pigiste et caricaturiste de presse. En 1958 il se rend à Paris, pour fuir le franquisme, en abandonnant cette première activité, sans toutefois renoncer jusqu'à aujourd'hui à l'écriture, sa première vocation.
À Paris, il fait des petits boulots pour survivre et dessine des portraits à la terrasse des cafés ou reproduit les chefs-d'œuvre du musée du Prado à la craie sur le trottoir. En résidant dans la capitale, il prend aussi « conscience de la réalité sociale, de la réalité des opprimés et (qu’il) se politise ». Il rencontre de jeunes peintres surréalistes espagnols et de vieux artistes républicains. Puis, il fait la connaissance d'Antonio Recalcati. Les deux artistes vont « faire de l’agitation politique à l’intérieur du Salon de la Jeune Peinture » avec Gilles Aillaud. Ensemble, ils réalisent des œuvres enlever collective, questionnent le rôle de l’artiste dans la société, et la peinture comme arme militante.
Sa première exposition personnelle à lieu en 1961. En 1965, avec Gilles Aillaud et Antonio Recalcati, il participe au mouvement de la figuration narrative. Activiste en Mai 68, et plus que jamais militant contre la politique de Franco, il est arrêté en 1974 sur le territoire espagnol, d'où il est expulsé. Il obtient en France le statut de réfugié politique. Apres la mort de Franco, il renoue avec l'Espagne qui lui offre une reconnaissance officielle. Il vit et travaille en Espagne et à Paris.
Il refuse toute l'esthétisation de l'art et défend l'exemplarité de l'œuvre, la force de l'image. Il veut que sa peinture soit accessible au plus grand nombre.
Dans les années 1980 ses toiles manifestes sont peintes de couleurs très vives, en aplats Ensuite il réalise de grandes peintures d'histoires, comme La guerra de los mundos ( 2002) dans laquelle il oppose symboliquement les Etats Unis et l'Europe.
Son activité de scénographe débuta avec le cinéaste Klaus Michael Grüber, et il connut un de ses plus grands succès en 1982, avec “La vie est un songe” de Calderón de la Barca, sous la direction de José Luis Gómez. En 1999 il monta avec Grüber l'opéra Tristan et Isolde, de Wagner, au Festival de Salzburg. Il a également produit des sculptures et des livres illustrés.
Il est l'auteur de deux récits Panama Al Brown (1982) et Sardines à l'huile ( 1989) et illustre de nombreux ouvrages ( La Bible, 2005). En 2010 i publie ses mémoires, « Minuta por un testamento ».
En 2000, il reçoit la Médaille d'or du mérite des beaux-arts par le Ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports
Eduardo Arroyo a exposé dans de nombreuses salles de nombreux pays, dont le musée d'art moderne de la ville de Paris, le Frankfurter Kunstverein de Francfort-sur-le-Main, la Galerie Maeght de Barcelone, la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques de Paris, le musée Guggenheim de New York.
En 1982 a lieu une exposition rétrospective, « Eduardo Arroyo, 1962-1982, 20 años de pintura », dans plusieurs salles européennes : aux Salas Ruiz Picasso (Madrid), au Centre Georges-Pompidou, au Musée national d'art moderne (Paris), à la Galleria Documenta (Turin), à la Galerie Karl Flinker et à la Foire internationale d'art contemporain de Paris25.
Exposition à la fondation Marguerite et Aimé Maeght du 1er juillet au 19 novembre 2017, intitulé dans le respect des traditions.
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